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Cholangite sclérosante primitive
traitements

L’origine et le développement de la CSP ne sont pas totalement compris à ce jour. Les objectifs de la prise en charge sont donc de soulager les symptômes, de prévenir et traiter les complications de la maladie.

Les traitements médicamenteux

Améliorer le fonctionnement du foie
La cholestase a pour conséquence de diminuer la sécrétion des acides biliaires induisant une mauvaise absorption des nutriments, et particulièrement des graisses, par l’organisme. Le principe du traitement consiste donc à réduire l’inflammation et à compenser ce déficit hépatique.

 

Formes particulières de CSP
Les cholangites associées à une hépatite auto-immune et les cholangites à IgG4 bénéficient d’un traitement visant à réduire l’activité immunitaire, comme les corticoïdes.

Les traitements mécaniques

Traitements endoscopiques
Dans le cas d’un rétrécissement unique (sténose) et/ou principalement localisé hors du foie (sténose dite dominante), un traitement mécanique visant à dilater la voie biliaire peut être indiqué avec des prélèvements histologiques. Cet acte peut notamment s’effectuer :

  • en introduisant un ballonnet jusqu’au rétrécissement. Son gonflement rétablira
    un diamètre suffisant pour assurer l’écoulement de la bile.
  • et/ou en plaçant une endoprothèse temporaire qui maintient la voie biliaire dilatée.

La transplantation hépatique

La greffe est généralement proposée dans les formes très évoluées de CSP ou si la qualité
de vie est très altérée. Elle est indiquée en cas :

  • d’ictère prolongé, avec un taux sanguin de bilirubine supérieur à 100 μmol/l,
  • d’épisodes répétés d’angiocholite pour lesquels un traitement antibiotique se révèle insuffisamment efficace,
  • de cirrhose avec hypertension portale. 

Après la greffe, il existe un risque de récidive de la CSP et de poussée de rectocolite hémorragique (RCH) chez les patients préalablement atteints. Mais le pronostic reste globalement bon.

Les traitements des conséquences de la CSP

  • Angiocholite :
    En cas d’infection des voies biliaires, un traitement antibiotique adapté doit être prescrit.
  • Prurit :
    La CSP peut s’accompagner d’un prurit. Aucune étude spécifique n’a été menée sur son traitement dans la CSP. Les modalités de prise en charge préconisées dans une autre maladie, la cholangite biliaire primitive, peuvent être proposées selon l’avis du médecin.
  • Ostéopénie :
    Le développement d’une ostéopénie peut nécessiter une supplémentation en vitamine D et en calcium, voire un traitement pour lutter contre l’ostéoporose.

Références bibliographiques

  1. Les fondamentaux de la pathologie digestive. CDU-HGE/Éditions Elsevier-Masson – Octobre 2014.
  2. Chazouillères O, Erlignger S. Cholangite sclérosante primitive. Hépato-gastro et oncologie digestive 2014;21(8):449-59
  3. Albi. O. Chazouillères. Les traitements de cholangite sclérosante primitive. Disponible sur : https://www.albi-france.org/maladies/cholangite-sclerosante-primitive-csp/traitement-cholangite-sclerosante-primitive-csp/
24-EDU-059 - Avril 2024